Mourir heureuse grâce au voyage de sa vie

Comment mourir et heureuse peuvent aller dans la même phrase ?

Parce que l’un n’empêche pas l’autre. Au contraire même ! Oui notre finitude est triste mais elle l’est surtout pour ceux qui restent.

Pour la personne qui part, qu’importe la typologie de son décès, elle peut être en paix avec elle-même, heureuse de ce qu’elle a vécu, comblée, accomplie et alignée.

Cela a été le cas d’une proche de Caroline qui témoigne au micro de Holi&Thanato ce lundi. Elle nous relate l’histoire de son amie partie en voyage en Nouvelle Zélande. Ce voyage qui était l’aventure de sa vie et aussi celui qui a causé sa fin à cause d’un accident de buggy. Bien sûr que cette jeune femme aurait certainement aimé vivre encore d’autres aventures, voyager, aimer, vieillir et s’amuser. Pour autant, comme Caroline nous le partage, elle est partie en étant heureuse car elle avait suivi son coeur, ses envies et ses aspirations. N’est-ce pas le plus important ?

Est-il plus important d’avoir une longue vie dénuée d’intérêt ou une vie comblée qu’importe sa durée ?

Mourir dans un accident…

Si l’on en croit la définition, un accident est un évènement imprévu et soudain qui entraîne des dégâts, met en danger. L’accident est l’incarnation de l’impermanence, cela nous montre qu’en tant qu’être humain, nous ne sommes jamais préparés à toutes les éventualités, nous n’avons pas le contrôle sur tout et ce que nous redoutons – comme un accident – peut malheureusement survenir.

Même si nous prenons toutes les mesures pour les éviter, même si nous adoptons le meilleur des comportements, les actions extérieures ou la « malchance » – entendons par là, être au mauvais endroit au mauvais moment – ne sont pas des données contrôlables.

Devrions-nous alors paniquer à chaque instant de notre vie ? se mettre dans un mode d’hyper-contrôle et d’hypervigilance ?

C’est une question que nous abordons dans ce quatrième épisode à laquelle Caroline répond que ce tragique événement ne l’a pas mise dans une bulle de protection mais que cela l’a invitée à sortir un peu plus de sa zone de confort pour ne rien regretter et vivre chaque instant pleinement.

Dans son témoignage, Caroline nous montre à quel point la mort nous rappelle d’apprécier notre vie et de la vivre pleinement car cette existence est court et précieuse. Ainsi ne pas savoir quel est notre dernier jour nous apprend énormément sur la façon dont nous vivons / dont nous devrions vivre. Notre dimension mortelle nous encourage à œuvrer pour notre but personnel, à être fidèle à nous-même et à écouter ce qui nous passionne pour vivre avec force et intention peu importe ce qui se passe.

Néanmoins, le décès par accident peut être difficile à traverser pour les proches. La mort est soudaine, la famille est alors prise au dépourvu, parfois dépassée par les événements. Si c’est votre cas, rapprochez vous de professionnels pour trouver du soutien dans les démarches administratives ou thérapeutiques.

Le dernier voyage de notre vie

Ce départ non prévu peut nous permettre de se questionner sur notre dernier voyage. Celui-ci, impossible de l’annuler ou de le reporter, il est unique et personnel à chacun. Aujourd’hui – sauf en cas de maladie – nous ignorons quand il commencera et combien de temps il durera. Néanmoins, rien ne nous empêcher d’y réfléchir et de se préparer « administrativement », mentalement et spirituellement.

Cela signifie planifier notre testament, penser aux arrangements funéraires, définir une personne de confiance pour lui faire part de nos dernières volontés.

Comment voulons – nous être traité(e) en fin de vie ? Quel type de cérémonie ? Des éléments particuliers ?

Ces questions peuvent sembler effrayantes au début. Pourtant si l’on pose notre regard au delà du tabou de la mort, on peut s’apercevoir qu’y réfléchir nous permet de trouver une paix intérieure afin de partir en toute sérénité. De plus, cela nous invite à des questionnements sur notre vie, le sens et la signification que nous lui donnons d’ici à ce que notre mort survienne. C’est d’ailleurs le sujet de la masterclass que j’anime gratuitement en ligne le mardi 16 mai de 18h30 à 19h30.