
Perdre un être cher fait partie des expériences douloureuses de la vie. Choc, tristesse, colère, différentes émotions normales viennent accompagner cette perte. Mais écoutons – nous ces émotions ? Dans notre société, les émotions ne sont pas des alliées, on cherche à les contrôler, à les effacer plutôt qu’à les écouter et les comprendre.
Ces émotions ont une raison d’être et un message à apporter. Le mental est une aide pour l’intellectualisation et la réflexion mais se couper de ses émotions, c’est se priver d’une partie de l’expérience et de certaines données utiles à notre compréhension. En effet, le deuil n’est pas un processus rationnel, il est émotionnel. Il est donc important de sortir du mental pour prendre le chemin de cette guérison émotionnelle
Comment sortir du mental ? Le retour au corps par la méditation, le yoga ou l’exercice physique aide à trouver un sentiment de paix et de sécurité intérieure. De même, les activités créatives comme la peinture ou l’écriture sont des leviers pour nous permettre d’explorer et d’exprimer nos émotions [vous pouvez consulter cet article où je donne des outils et astuces pour explorer sa créativité].
Je me permets de rappeler que le deuil est un processus unique et personnel à chaque personne. Ne vous comparez pas à d’autres, cela répondrait au jeu du mental. Expérimentez plutôt des moyens d’exprimer vos émotions de manière saine et constructive, l’important étant de trouver ce qui vous convient et vous permet de cheminer avec le plus de douceur dans votre deuil.
Le mental vs l’impalpable : Qu’est ce que le monde invisible ?

Notre partie mentale a besoin de cadre, de rationalité et de logique. Cela rentre en « opposition » avec le monde de l’invisible, qui ne répond pas aux mêmes lois que celles nous connaissons et maitrisons.
Nous appelons « monde invisible », ce monde que l’on ne peut ni voir ni toucher mais omniprésent dans nos vies. Pour reprendre les mots d’Aurélia dans l’épisode 5 de Holi & Thanato, « c’est comme le vent, tu sais qu’il est là mais tu ne peux pas le toucher ou le voir, tu peux juste le sentir, le ressentir« . Et pourtant, ce monde a un impact direct sur nos vies (que cet impact soit conscientisé ou non).
Comment pourrions nous mieux comprendre et interagir avec le monde invisible ? Actuellement, nous sommes encore dans une phase d’exploration où certaines personnes croient en la méditation, la visualisation, l’hypnose ou le chamanisme (pour ne citer qu’eux) et d’autres tentent d’interagir avec les éléments invisibles par la science et la technologie.
Ce monde nous renvoie à notre propre carte du monde, à notre cosmologie personnelle et aux croyances de chacun(e) pour se faire une idée de ce qui est ou de ce qui n’est pas selon lui – selon elle. Car il n’existe pas une vérité mais des vérités.
Cet épisode peut donc questionner vos croyances et je vous invite à être simplement ouvert et à l’écoute : prenez ce qui a du sens pour vous et laissez ce qui n’en a pas.
Voici le postulat de base : dans le monde spirituel, quand une personne décède, son corps n’est plus mais son âme reste présente. Le dialogue verbal par les mots est rompu mais une communication se met en place à des niveaux plus subtils, moins palpables; plus invisibles.
Qu’est-ce qu’un signe défunt ?
en quoi ces signes peuvent être utilisés dans le deuil ?

Les signes des défunts sont subtils, ils ne répondent pas aux codes de notre mental mais davantage à ceux de notre coeur. Il n’y a pas de réelle rationalité et de « lois », de règles qui les encadrent.
Un signe est une manifestation spontanée et imprévisible sous la forme d’un objet, d’un animal, d’une situation, d’une apparition, d’un livre, d’une musique qui laisse une empreinte vibratoire dans le corps : ce signe vous parle, il a du sens pour vous.
C’est pour cela que, dans le cadre du deuil, on parle de VSCD soit de vécu subjectif de contact défunt. A nouveau, cela insiste sur le fait que cette expérience vécue est personnelle. C’est pour cette raison qu’elle peut être aussi bouleversante et venir questionner voire remettre en question profondément nos croyances, notre vision de la vie et de la mort.
Nos défunts s’adaptent à notre champ de compréhension pour nous montrer leur présence et leur amour. C’est un point sur lequel Aurélia insiste beaucoup : les signes des défunts sont emplis d’Amour et nous apporte du réconfort,
Ces signes peuvent permettre d’intégrer le défunt et la perte à un autre niveau que celui du mental et favoriser un chemin de guérison. Alors cette phrase de Janine Pillot prend tout sens : « le processus de deuil permet de transformer cette absence extérieure en présence intérieure« . Ils peuvent nous aider à accepter la mort et donc être des ressources pour cheminer dans notre processus de deuil.
En changeant notre cosmologie sur le monde visible et invisible, nous percevons que la mort n’est plus que la fin mais un passage. Ainsi l’être cher décédait n’habite plus son corps mais il habite toujours nos cœurs, sa présence et notre amour réciproque restent infaillibles, liés au delà de a matière.
Le deuil et la spiritualité

Traverser la mort d’un être cher ouvre le champ des possibles en termes de pratiques spirituelles. Si vous aviez déjà cette cosmologie du monde avant cette perte, elle pourra en être renforcée. Si, à l’inverse, vous étiez plutôt quelqu’un de « terre-à-terre », vivre un deuil peut être une occasion pour vous (re)connecter à une force plus grande que soi.
Je ne parle pas ici de religion ou de dogme, je parle de vos propres croyances, de la manière dont vous imaginez et percevez le monde à travers votre vérité. Le développement de votre propre spiritualité peut être une ressource pour vous donner de la force, vivre ce processus, continuer malgré les émotions intenses ainsi que trouver et donner un sens à ce manque, à ce qui n’est plus.
Avec le deuil, nous faisons face à la mort, c’est une invitation de la vie pour conscientiser la mort, notre mort, les concepts d’impermanence et de finitude. En plongeant dans ce processus, on se questionne sur la vie, sur la mort (voir l’après-mort selon les croyances de chacun(e)).
Dans ce cadre, la spiritualité peut nous aider à trouver les réponses en nous en nous offrant une large perspective sur l’existence : le champ des possibles est infini. Ainsi la mort n’est plus qu’une fin en soi mais un passage (un pas-sage) vers une autre dimension. Cette idée est apaisante, rassurante, sécurisante mais libre à vous de prendre ce qui a du sens pour vous et vous permet d’apaiser votre inconfort lié à la mort.
Dans cette vision, la communication entre ces mondes est possible notamment par les signes, les séances d’hypnose ou la spiritualité au sens large, c’est-à-dire de manière impalpable et en sortant de notre mental.
Si ces sujets vous parlent, vous interrogent ou que vous souhaitez simplement en apprendre davantage pour vous faire votre propre idée : retrouvez mon échange avec Aurélia dans l’épisode 5 de Holi & Thanato, le podcast qui délie la parole sur la mort et les deuils sans tabou.🎙️
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