
Me concernant, ma résilience prend sa source dans ma famille avec mes parents et se révèle dans le milieu entrepreneurial et professionnel.
J’ai eu une enfance heureuse, je n’ai manqué de rien, ni d’amour, ni de confort, ni d’attention. Je suis fille unique et j’étais une petite fille plutôt calme, curieuse, aventurière et joyeuse.
J’ai vécu mes dix premières années de vie au sein de ce trio familial. Puis, mes parents ont pris la décision de se séparer. Fou amoureux, mon père était un homme des extrêmes fonctionnant en tout au rien. Ne supportant pas de rester à quelques kilomètres de ma mère, il s’est envolé direction l’île de Saint Martin. Là bas, il a vécu une forme de pré-retraite où la détente et la fête étaient au rendez-vous. C’était l’alcool mondain.
Malheureusement, avec le temps et les obstacles de la vie, cet alcool mondain a pris une toute autre tournure. Mon père était un homme qui avait la main sur le cœur et qui supportait mal la misère du monde, l’injustice et l’irrespect. Pas né à la bonne époque, cet alcool festif s’est transformé en échappatoire.
Pendant presque quinze ans :
- J’ai été à ses côtés pour éviter que la situation s’empire et le soutenir,
- J’ai fait ce dont j’étais capable pour lui faire voir à nouveau la vie du bon côté,
- Je me suis sentie impuissante à chaque fois que l’alcool me montrait une autre facette de mon père,
- Je ne lui en ai jamais voulu personnellement et je me battais avec force et conviction pour changer cette situation.
- J’ai appris à accepter que je ne verrai pas mon père vieillir.
- Cela a été ma plus grande faiblesse.
Sur les dernières années, il m’a fallu accepter que :
- Je n’étais pas une sauveuse
- Chacun fait ses choix et prend ses responsabilités
- Je devais faire le deuil du papa que j’avais connu et était, aujourd’hui, beaucoup moins présent
- Je devais construire ma vie, me protéger et avancer
Pendant toutes ces années, je gardais les choses sous silence, je ne voulais pas être identifiée comme la fille de parents alcoolique. Depuis le 13 mai 2019, cette faiblesse est devenue ma plus grande force, celle avec laquelle je déplacerai des montagnes.
- Sa mort m’a transformée sur tous les plans physique, mental, émotionnel et spirituel.
- Sa mort m’a fait ouvrir les yeux sur la beauté de la vie. Il s’est éteint pour que moi, je me réveille.
- Sa mort m’a montré l’importance de laisser une trace sur ce monde.
Mon père s’est suicidée de manière lente avec la consommation d’alcools et de médicaments et, un jour, ces addictions ont eu raison de lui. Il m’a fallu, moi aussi, traverser les étapes de transformation grâce à la résilience pour faire mon deuil de manière sainement et retirer du positif de cette étape de vie traumatisante.
Quoi de plus beau que :
- de mettre ma pierre à l’édifice sur ces thématiques ?
- de pouvoir mettre mes capacités naturelles en résilience au service de celles et ceux qui en ont besoin ?
- de permettre à d’autres de faire preuve de résilience pour dépasser ces obstacles de vie ?

J’ai refusé de me résigner. J’ai refusé de m’effondrer. J’ai refusé que mon père soit parti pour « rien ». J’ai refusé la fatalité.
J’ai décidé de comprendre le message derrière son décès. J’ai décidé de déballer ce cadeau qui me semblait empoisonné pour découvrir la pépite d’or qu’il y avait à l’intérieur.
Ce cadeau, je ne l’ai pas déballé en deux minutes, il m’a fallu avancer, expérimenter, mettre des choses en place, m’arrêter pour faire le point, revenir en arrière…
Dans un premier temps, j’ai suivi ce qui vibrait en moi, je me suis formée à la bijouterie et je travaillais les métaux précieux sous le nom de Tribu Bohème. Les bijoux étaient une passion avec mon père, mais entre avoir une passion et la professionnaliser, il y a… un monde !
Je me suis perdue, je me suis « autoburn-outée »… Jusqu’au jour où j’ai décidé de plonger à l’intérieur profondément, authentiquement et inconfortablement. S’en est suivie une longue phase de remise en question, d’introspection, de peurs et de doute.
Je remercie cette période difficile qui m’a permise de me révéler, de trouver mon sens et mon alignement. Je suis donc revenue vers ce qui me tient le plus à cœur : l’humain, le challenge, le dépassement de soi, la métamorphose profonde.
Je suis devenue coach de vie holistique et je me suis spécialisée dans la Résilience car cette capacité est un pilier de ma vie, elle coule dans mes veines comme l’eau dans les rivières.
J’ai une joie et une gratitude immense de pouvoir vous accompagner à faire de votre obstacle actuel, votre force de demain. Comme disait Molière : « Plus grand est l’obstacle, plus grande est la gloire de le surmonter ».
J’ai été Résiliente parce que j’ai compris que je ne pouvais pas contrôler l’incontrôlable, que j’avais beau entrer en résistance avec la vie, ça ne la rendrait pas plus simple (au contraire).
J’ai compris que je pouvais changer mon point de vue et mes perspectives sur l’événement.
C’est ce que j’ai fait alors, pourquoi pas toi ?!








En ton honneur, en ta mémoire, en ton honneur.